C H O R E O G R A P H I C _ P R O D U C T I O N
e s t o n i a _ f r a n c e _ g e r m a n y _ p o r t u g a l _ r o m a n i a _ s e r b i a _ t u r k e y

The LOOPING project ends in fall 2010. We are off to new adventures !

April 30, 2010

Jean-Baptiste Bonillo (F)




Palimpseste

Conception/Performance... Jean-Baptiste Bonillo
Collaboration... Mélanie Nézereau-Paquemar, Mathilde Duclaux
Video/Sound... David LePôle
Lights... Guillaume Luquet
Artistic advisor... Bart Van den Eynde
Duration... 30 min.


The palimpsest refers to a parchment whose first writing was erased and on which we wrote again.What is the human body other than a universal and natural palimpsest ? It is in this sense that Jean-Baptiste Bonillo explores the body’s memory. "Palimpseste" stripped bare, literally and figuratively, queries the body-control and ability to reveal its own History through the use of hypnotic processes.The utilisation of live hypnotic procedures on stage and the creation of spaces – through specific video editing that's manipulated unto its textual body- infuses a possibility of creation where everything is mixed. From this clash and these "art ifacts" derives a spectacular dimension which contributes to an intimate search for a profound and universal part of us.

Le palimpseste désigne un parchemin dont la première écriture a été effacée et sur lequel on a écrit à nouveau.Qu’est-ce que le corps humain sinon un palimpseste universel et naturel? D’innombrables informations se sont gravées successivement sur le palimpseste de notre corps ; leurs couches incessantes se sont accumulées et se sont, chacune à leur tour, recouvertes d’oubli. Elles ne sont pas mortes, elles dorment...
« Palimpseste » est une mise à nu au sens propre comme au figuré qui interroge le corps-témoin et sa capacité à nous révéler son histoire. C’est en ce sens que Jean-Baptiste Bonillo explore la mémoire du corps. L’utilisation de procédés hypnotiques facilités en live et la création d'espaces d'édition de la vidéo, manipulés au sein de son corps textuel, insuffle une possibilité de création où tout se mélange. De ce télescopage et de ces « artefacts » naît une dimension spectaculaire qui contribue à une recherche de l'intime et de la part d'universel en chacun de nous....


Cie Post Partum/Post Partum Company

Created by Jean-Baptiste Bonillo in 2000, Cie Post Partum offers an approach halfway between contemporary dance and performance. The artistic project presents itself in the form of laboratories on stage, in which the dancers explore their physicality and the exceeding of their limits. The choreographic work he developed is a construction in reaction to education in the family or in art which opens up the issues of identity

Créée par Jean-Baptiste Bonillo en 2000, la Compagnie Post Partum propose une démarche à mi-chemin entre la danse contemporaine et la performance. Le projet artistique se présente sous forme de laboratoires, au sein desquels les danseurs explorent physicalité et dépassement de leurs limites.. Le travail chorégraphique ainsi développé, s'est construit en réaction à l’éducation familiale ou artistique et creuse la problématique de l’identité.

Post Partum's productions focuses on the limitations encountered by each individual, induced by education, learning, society and any other external codes of an individual. The interest of Jean-Baptiste Bonillo is the emotional dynamics,which has a direct bearing on his artistic concept and design. «The emotional» has its place in the projects that have been leading until now. These dynamics have influenced and created the theatrical and energetic dimension of the productions. Jean-Baptiste Bonillo tries to assert his desire for the detachment of codes: primarily going where the dancing body is unexpected to go, jostling our ways of representation. The viewers are invited to get involved otherwise, in a stage setting that allows new points of view and offers the opportunity to position themselves to interact with what is given to live or feel.

Les projets conçus s’intéressent aux limitations rencontrées par chacun, induites par l’éducation, l’apprentissage, la société et tout autre code d’autorité extérieure à l’individu. L’intérêt que porte Jean-Baptiste Bonillo à la dynamique émotionnelle a une incidence directe sur sa conception artistique. « L’émotionnel » prend alors une place dans les projets qui ont été menés jusqu’à maintenant. Cette dynamique crée et alimente une dimension théâtrale et performative des productions. Jean-Baptiste Bonillo tente d’affirmer ainsi son désir de détachement des codes : Il s’agit avant tout d’aller là où le corps dansant n’est pas attendu, là où sont bousculés nos modes de représentation. Le spectateur est invité à s’investir autrement, dans un dispositif scénique qui offre de nouveaux points de vue et la possibilité de se positionner de façon interactive par rapport à ce qui est donné à voir, à vivre ou à ressentir.


CONCERNING PALIMPSESTE / A PROPOS DE PALIMPSESTE (synopsis2)

A man writes on aboard, a man writes with a black marker on a white-board. (Image of the child sitting behind a table at school, no lesson is learnt, not one explanation). he writes about non-normative thoughts, thoughts of emotions with abusive content (one could read «no incest»). the white-board’s surface is like the skin of a body on which we write our experiences. (An intimate scene : how do we return to a body in which the confidence and trust of the child has been lost?). accountable or exposure of a search for meaning (The school as our first theatre?). playing on the fiction of waiting parents (having a girl) this man, summoned by experience implies that he has a double presence (Even more disturbing to our senses). A series of proposals that the body (nudity) searches for its anchoring quite close to the surface, plastic, strange. these lines could make you imagine a stressful job, exposure to a flood of suffering, (or the denial or anger that might work). but it is the art that works and acts on the domains to which one belongs, these bodies on scene, one of the kinésiologie the other, the hypnotist ericksonienne. they go through different ways of contact with the public. here the performance of words and of dance are imperfect, though this is a suggestion that the proposal could belong to these two domains. (I prefer the term “experience”). this is a re-presentation. one man wrote on a blackboard and the things he has written are harsh. he looks at us (demanding empathy?) writing on the body, writing with the body. testify. He returns naked with very long hair, he plays with his image, real and virtual. without revealing the depths of the body, (the singular contact is on us, the memory of our failures or protection) and by the use of a voice we slip into other states of consciousness. this memory of the skin demands a place, not to be recognised but to allow a possible future (a future of possibilities?) (and reconciliation).our body does not belong to our ancestors or our family...

Un homme écrit sur un tableau. Un homme écrit au feutre noir sur un tableau blanc (Image de l'enfant devant un tableau à l’école ; pas une leçon apprise, pas plus une explication). il écrit des pensées non normatives, les pensées d’émotions d’un abus contenu. (On pourrait lire «pas l’inceste»). la surface du tableau comme la peau d’un corps ou s’inscrivent nos expériences (Scène intime. Comment revient-on d’un corps où la confiance de l’enfant s’est perdue) compte à rendre ou exposition d’une recherche de sens (L’école serait elle notre premier théâtre?) jouant sur la fiction de l’attente des parents (avoir une fille), cet homme convoque par l’expérience qu’il propose une double présence (Bien mieux troubler nos sens), une suite de propositions de corps qui (nudité) cherche son ancrage au plus près de la surface, plastique, étrange. ces lignes pourraient vous faire imaginer un travail éprouvant d’exposition crue de la souffrance, (Ou le déni ou la colère qui pourrait opérer) mais c’est l’art qui travaille et agit sur les domaines auxquels appartiennent ces corps sur scène, l’un de la kinésiologie l’autre, l’hypnose ericksonienne. ils passent par d’autres chemins de contacts avec le public. ici les mots de performance, ou de danse sont imparfaits bien que cette proposition pourrait appartenir à ces deux domaines. (Je préfère le terme d’expérience). il s’agit d’une re-présentation. un homme a écrit sur un tableau et les choses qu’il a écrites sont dures. Il nous regarde (demande d’empathie?). Ecriture sur le corps, écriture par le corps. Témoigner. Il reviendra nu avec des cheveux trop longs, il jouera de son image, réelle et virtuelle. et sans révéler les mises en abîmes du corps, (le contact singulier est en nous la mémoire de nos défaillances ou protections) ou par le travail de la voix nous glissons vers d’autres états de conscience. cette peau de mémoire demande une place; pas pour être reconnue mais pour laisser un futur possible (et réconcilié). 
(texts by Daniel Larrieu)